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El Capistrano
31 mars 2006

La misère et la mort

La misère c'est comme la mort
Moins on en parle, mieux on se porte.
Les mains tremblantes du vieillard,
C'est du ciné, une vieille histoire.
On ne va pas chercher plus loin,
II peut crever notre prochain,
Dieu le protège, j'y suis pour rien.
II peut crever notre voisin
Mais n'oublie jamais que le vieillard qui va mourir
II te ressemble...

La peur c'est comme le reste,
Faut pas jouer à ces jeux là.
On se protège avec son pèse,
Mais la peur ne s'achète pas.
Tu peux bien rire dans ton plastron,
Tout passe, un jour, tu passeras.
Tes os en terre se pourriront
Qu'tu sois curé ou avocat.
Alors pourquoi avoir si souvent oublié que le
vieillard qui t'implorait
Te ressemblait...

Femme sous tes fourrures et tes diamants
Se cache un corps qui s'est fàné.
Tu n'as jamais connu d'amants
Qui furent capables de t'aimer.
L'amour se donne sans réfléchir
Le fric ne peut pas l'acheter
On ne peut pas refaire sa vie,
On ne peut pas se repuceler
La vieille qui est morte de froid
Te ressemblait...

Malheur aux faiseurs de chansons,
La vérité, faut l'oublier.
Juste un peu de contestation
Pour se faire croire qu' tout va changer.
De clope en clope, de filles en filles,
Notre jeunesse part en fumée,
Et pour ne pas rater sa vie,
On se refait une beauté.
Mais n'oublie jamais que le vieillard qui fait la manche,
II te ressemble...

Montre ton cul à l'univers,
Tu sais il n'en rougira pas.
On se fout de tout, et tes vers,
Ils ne les écouteront pas.
Cache ton p'tit coeur et va dormir,
La vie ne peut pas être un rêve.
Va donc demander à tes amis
Qui donc y croit ! Qui donc y croit !
Donne une pièce au vieillard qui va mourir de faim.
Tu n'y peux rien...
Tu n'y peux rien !

(J-M. Le Bihan - D. Pardo)

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